Coupables et Fautes, le 13/12/2011
Ces jeunes ont besoin de respect lumineux de notre part. Ils requièrent d'un
tant soit peu de sentiment favorable, si peu que ce soit, réclament de l'
opinion juste à leur sujet, mais au possible, que cette justesse soit empreinte
de bonté intelligente, de gentillesse qui épargne les étourderies d'un âge
plusieurs fois nouveau, petit, n'en déplaise à certains, innocent. Souvent,
nous omettons (sciemment ou pas), oui, en bien des occasions, que nos élèves
relèvent d'un âge particulier, et que, nonobstant les impudiques remontrances
que l'on pourrait leur porter à des moments certes fâcheusement légitimes,
ils se réservent pour eux – et l'on doit la leur réserver également – cette
possibilité d'illusionner, ce droit à la naïve faute, ou mieux, cette
prérogative à la fantaisie, à l'expérience vive, à l'imagination qui sonde,
qui fouille et qui gêne.
Il est parfaitement haïssable et injuste de manquer, chères Allégories de
l'Exemple, à la plus simple des intuitions et de mettre en parade de ces
injonctions aussi toxiques que lâches, aussi aisées que gratuites, aussi
stupides qu'infâmes au cœur du quotidien des Lycées. Que veut-on à la fin ?
Effeuiller les branches de notre Ecole ? La dépouiller de ces pétales
capitales d'amour que sont nos jeunes ? Et s'il était temps de nous employer
sincèrement à diriger nos énergies et nos forces contre les essentiels
responsables de nos peines, à savoir les procréateurs coupables, mais affranchis,
de nos chers rejetons.
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