Les Editions de la Lettre libre - Divination poétique

Tout ne se vaut pas. Non ! Il faudrait de préférence dire : tout ne se correspond pas. Tout n'importe pas autant de validité, de qualité, temporellement parlant, d'utilité à la survivance avantageuse du plus grand nombre d'individus composant le corps vivant d'une société. Il s'agit bien, en l'occurrence, de penser la raison d'être de toute chose, de toute idée, de tout principe en se fondant, toujours et à grande échelle, sur le Bonheur et la Félicité extraits à l'avantage moral d'une Nation et d'un pays. En sorte qu'il n'est aucunement question de se persuader que la finalité civilisationnelle des territoires résiderait dans l'uniformité doctrinaire défaisant l'intégrité d'un tout dans l'humain et contre l'humain. L'égalitarisme est de fait une dévastation délirante et travestie de l'empreinte essentielle humaine imprégnée, si l'on voulait bien l'admettre, de combats subsistantiels, de volonté énergique et de désir ardent, dans son essence.

Il n'est nullement question également de tenir pour recevable l'assertion quasi racialiste de hiérarchisation des domaines et des personnes. Cela reviendrait à avérér la réalité pertinente et légitime d'une autre inspiration toute aussi délirante que la première, et toute aussi dévastatrice pour l'espèce humaine. En revanche, nous aimons à considérer la nécessité d'ordonner, mieux de "prioriser" la vie. Cela implique de discerner pour tel et au sein d'un Etat donné des champs et matières d'excellence prioritaires, c'est à dire consacrés dans leur primauté temporelle, plus que dans leur primauté spatiale; et des champs et matières d'excellence périphériques, c'est à dire secondairement consacrés dans le temps, plus que dans l'espace, appartenant et défini au coeur d'une collectivité humaine. Tel est l'ordre de raisonnement que se doit de suivre tout esprit qui a à charge de mener les réflexions propres à parvenir à la meilleure des délibérations dans la sphère sociétale.