Les Editions de la Lettre libre - Divination poétique

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Du Dieu démoniaque ou le génie paradoxal # 12 Les dérèglements.

Le Mal dansera en puissance sur tous les Actes de la Bête montante de cristal. Des routes de vins arroseront les grains de sable jaune, les perles de sel sabré. Nous verrons des jours comme des visages taris, égratignés de grenade et, ruisselant par trombes, jusqu'à des signes sans fin de nuits. Des formules émouvantes de cris bruiront très forts vers les Ciels. Et des folies d'hommes se jetteront les irrésistibles pieds en avant. Parmi les fruits des caveaux, se sèmeront des genres et des sorts perdus sur le terre ; des maîtres et des choses, confus, tomberont ; des forces, des feux, des couleurs et des charrées de souffles souillés, se déplaceront le long des sphères closes qui les tiendront fermement – La férie fatiguée.

 

 

Alors, ni les Livres saints n'instruiront plus sur la gamme proche du massacre certain qui s'approche, d'avance épatant comme un coup d'éclat déchiré dans la coupole fendue des mondes. Ni les canons des cénacles ne donneront plus à figurer la dissémination agitée des instincts en gave qui se cogneront les éveils et les glos. L'art ici ne sera pas : des spectres effrayants fileront dans des fuites sans terme et sans issue ; des exodes s'agglutineront de partout, des énergies compactes de frayeur, voire des spirales de haine populaire, des volutes de libération gigantesques. Le chaos maudit du génie paradoxal d'âge alambique, se parera de mille dimensions, depuis celle de l'acacia volé de ses feuilles nues jusqu'au vidoir orné de trophées du vice Roi et de la honte Reine sous l'olivier.

 

 

Un breuvage sans nectar s'ajoutera de sang au sang. - Certes, les Enfers règnent ici. Et des princes de guerres feront taire des fêtes d'enfants. Laidement, des ferments d'horreur implacable se donneront à la vue pour leurs signes de tonnerre, et des symboles éblouissants avec eux. Des femmes enragées se marqueront les poitrines, elles gémiront dans leurs cœurs ; d'autres se feront mourir les peaux abjectes de leurs Pères. Lointain, se dresseront des morceaux de têtes en tranches, posées près des blés, ou taillées près de poudres infâmes. Des chiens en meutes se feront dépecer et des monstres domestiques, encore jeunes et angéliques, prendront part à toutes les magnificiences de ce bûcher ultime des Fois.

 

 

Spectacle fascinant des matins aux symptômes aigus, aux vapeurs menaçantes pour la saison. Jamais nous n'aurons vu semblable bloc hystérique d'hommes et de Nations tant réchauffer ; et de si forts amas de plaies hideuses s'étirer sur des toiles effrayantes, rouges et noires, des entailles ardentes et des gangues blanches profusément épaisses, posées comme un lourd couvercle inhumant des silences en colère. Cela tout pour servir quelques causes animales en vogue tellement affamées d'amour : - Vers luisants contre larves noires infectes, dans l'ennui d'une carcasse immonde de nébuleuse creuse de science magique et de lois glandulaires sans âge. Lamentable impression de dérèglements déréglés d'une dernière heure, le génie des chaos engloutira au fond des ombres les génies distinctifs de Lui, de tous les genres, pour ne sauver que sa créature en fleur, son chant de soleil du poison malade et renversant tombé ça et là des premiers tohu-bohu chiasmiques de la Conception.



28/08/2013
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